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Echec.. et Maths.
18 novembre 2013

Chapitre 3

Ses lèvres pulpeuses à souhait.. Je ne comprends plus ce qu’il me dit, je ne prend même plus la peine de l’écouter d’ailleurs. La seule chose qui compte à présent c’est lui, et sa beauté transcendante. Il doit vite le remarquer car il me dit :

- Bon, tu m’écoutes ou pas ?

- Oui, oui je t’écoute. J’ai juste un peu de mal à suivre.

Tu m’étonnes que j’ai du mal à suivre, c’est pas humain de me faire ça. Quoi qu’il en soit, j’espère qu’il n’a pas vu que j’étais concentré sur lui au lieu d’être concentré sur cette leçon sur les logarithmes népériens incompréhensible. Finalement, c’est trop d’efforts pour moi en une seule journée.

- Euh, Jérèm.. Sans vouloir te vexer, j’en peux vraiment plus pour aujourd’hui, ça te dirait qu’on arrête et qu’on se détende un peu ?

- C’est vrai que t’as déjà fait pas mal d’efforts, je t’accorde ta soirée.

Finalement, nous rangeons livres et cahiers qui laissent place à nos téléphone et une bouteille de vodka. Nous trinquons alors à notres bac, qui aura lieu dans exactement cinq mois. Une question me démange, mais j’ai peur que cela paraisse bizarre que je la pose comme ça, d’un seul coup. Il est vrai que je n’ai jamais vu mon ami avec une fille. Je ne l’ai jamais vu flirter avec ni même embrasser une et il ne m’a jamais parlé de ses conquêtes. Après tout, il a l’air tellement absorbé par ses études qu’il a préféré jouer l’abstinence jusqu’à la fin. Il aura peut être préféré commencer une relation lorsqu’il en aurait terminé avec tout ça. Mais je ne peux m’empêcher de me dire qu’un beau gosse comme lui devrait tout de même avoir un petit flirt de temps en temps. Je crois qu’ force de me poser trop de question, je vais douter de son hétérosexualité et je vais commencer à me faire des tas de films. Il vaut mieux que je m’arrête là et que je me garde une ligne de conduite, je sais comment ça va se terminer sinon. Bon, ce silence entre nous est assez gênant, il faut que je trouve un sujet de discussion, mais avec tout ce que j’ai en tête ça risque de dériver. Ce silence m’ira donc très bien. Je vois que son verre est déjà vide et ne tarde pas à lui remplir à nouveau, sans qu’il refuse. Derière ses apparences de gueule d’ange et de premier de la classe, Jérémy est un garçon plutôt relax et qui ne se prend pas la tête. Il est même le premier, la plupart du temps, à demander pour sortir ou pour se détendre. C’est vraiment un ami en or, qui, depuis toutes ces années a toujours été là pour moi, dans les bons moments comme dans les moins bons et je crois d’ailleurs que c’est pour ça qu’aujourd’hui je peux certifié que oui, Jérémy est bel et bien mon ami, mon meilleur ami. Pourquoi est-ce alors si dur de me confier à lui ? Pourquoi est-ce si dur de lui avouer mes préférences ? Nous sommes pourtant en 2013, les mentalités ont évoluées, le mariage pour tous a été voté, et même si il reste encore des gens contre l’homosexualité, beaucoup ont appris à l’accepter. Il est maintenant 20 :00 et le contenu de la bouteille a nettement diminué. Je me demande comme se sent Jérémy car de mon côté ça tourne un peu. Chose que je ne vais pas tarder à savoir.

- Nick..

- Oui ?

- Je peux rester dormir chez toi ce soir ? Je vais pas être en état pour rentrer..

- Ça me dérange pas, mais t’as pas d’affaires et j’ai qu’un seul lit.

Tu me diras, c’est pas vraiment moi que ça dérange, mais bon toujours dans l’optique de faire semblant, de jouer le jeu. Et je crois que je me débrouille plutôt pas mal, car il a l’air de n’y voir que du feu.

- Je te prendrais des affaires si ça te dérange pas, de toutes façons on fait la même taille. Et puis, c’est pas comme si tu étais un inconnu, on peut très bien dormir ensemble.. A moins que tu ronfles peut être ?

- Aller, arrête de dire des conneries, je vais te chercher un serviette, pendant ce temps va fouiller dans mon armoire pour chercher ce que tu vas te mettre.

- C’est bon pour cette nuit, un boxer me suffira.

Un.. Bo.. Boxer ? Je reprends mes esprits et je continue de jouer le jeu, même si c’est compliqué. Je vais donc de ce pas lui préparer la salle de bain, et pendant ce temps lui est partit chercher un boxer dans mon armoire.. Mon arm.. :

- Ah ben je comprend mieux maintenant pourquoi t’as si vite rangé tout à l’heure, si on peut appeler ça ranger hein.

- Tu m’as pas laissé le choix, y’a trop de bordel je t’avais prévenu. Aller, dépêche toi et viens te doucher.

Je le vois alors arriver, en boxer, prêt à filer sous la douche, avec dans ses mains, un de mes boxers pour notre nuit ensembles. Je ne me lasserais donc jamais de lui. Pendant que Jérémy est sous la douche, je prends le temps de ranger tout ce que j’avais caché quelques heures plus tôt. Je change mes draps et pense déjà à ma nuit, tout contre lui.. Sentant la chaleur de son corps se dégager sous la couverture. Vais-je réellement réussir à dormir ? Prenant le temps de m’affaler sur le canapé, je regarde alors un peu la télé. 

- Nick, tu dors déjà ? Oh t’es vraiment pas drôle.

J’ouvre alors les yeux, et vois juste en face de moi, debout, mon Apollon. Il est magnifique, il a les cheveux tout ébouriffés et encore humides, ses yeux clairs mis en valeur par son visage rougit par la chaleur de l’eau. Et son corps, musclé à la perfection, un corps dont toutes les filles en tomberaient folles et les garçons jaloux. Je comprends qu’il est alors temps pour moi de me lever pour aller à la douche. Je vais vers mon armoire et commence alors à douter. Je vais tout de même pas me mettre en boxer à côté d’un dieu du stade pareil.. Mais si je m’habille, ça va lui paraitre louche quand même. J’opte donc pour la même option que lui. Ma douche prise, je le rejoins rapidement sur le canapé et vois qu’il commence un peu à piquer du nez et m’empresse donc de lui lancer un :

- Ben alors, tu dors déjà ? T’es vraiment pas drôle toi alors.

Il lève la tête, me lance un regard furieux et commence à donner des coups avec l’oreiller qu’il avait sous le bras. S’il commence à jouer comme ça, il va mal finir car je suis le plus fort à ce jeu. Je prends mon oreiller et lui envoie un énorme coup dans la face, ce qui le fait tomber raide par terre. Il ne bouge plus, que lui arrive-t-il ? Je m’approche doucement de lui pour regarder s’il va bien et me reçoit un coup d’oreiller dans l’œil. Quel fourbe ce Jérémy. Nous nous calmons bien vite, voyant déjà l’heure tardive s’affichant sur le cadran de mon horloge. Nous rangeons alors le désordre causé par cette bataille d’oreiller et filons droit vers mon lit. Je me glisse à toute vitesse dans mes draps et lui lance :

- Je crois que tu vas devoir éteindre la lumière maintenant que je suis bien installé.

Il me regarde d’un air déconcerté, mais m’obéit quand même. Qu’est-ce que j’aime partager ces moments de franches rigolades avec mon ami, ça faisait tellement longtemps qu’on ne s’était retrouvé tout les deux.  Il éteint alors la lumière et vient me rejoindre sous les draps. Et là, je sens toute la chaleur qu’il dégage sous cette couverture et ne peux m’empêcher de lui glisser un :

- C’est vraiment pas avec toi qu’il faut dormir lors de telles chaleurs, t’es pire qu’un feu de bois.

- C’est toi qui me donne chaud.

Surtout, rester calme, ne pas s’affoler.

- Arrête tes conneries Jérèm et dors.

- Ahaha, t’as raison, aller à demain.

Quelle déception, c’était réellement une connerie. Nous nous endormons alors l’un à côté de l’autre.

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